Le travail d’équipe ne signifie pas uniquement d’être dans une équipe, mais bien de travailler ensemble pour atteindre un objectif commun. En tant qu’adultes, nous devons travailler en équipe une bonne majorité du temps au travail. Que ce soit dans votre département, entre deux équipes ou même avec une entreprise externe.
Réaliser un projet à plusieurs est, presque à tous les coups, plus rapide que seul. Cependant, ça prend de bonnes habiletés interpersonnelles, une solide cohésion et un objectif S.M.A.R.T. Chez les scouts, nous l’apprenons sous forme de jeu et de techniques qui sont beaucoup plus intéressantes qu’un exposé d’une heure sans action.
Sommaire
L’importance du travail d’équipe chez les scouts
Le scoutisme et le travail d’équipe ne font qu’un. L’un ne va pas sans l’autre. Les enfants apprennent d’ailleurs rapidement l’importance de l’effort collectif. On pense tout de suite aux éclaireurs et aux pionniers qui doivent monter leur campement, réaliser des tâches diverses pour tenir le camp propre et sécuritaire et travailler ensemble pour faire les activités. Ce sont aussi des qualités et des apprentissages qui vont nous suivre toute notre vie!
Dans la nouvelle loi scoute de l’Associaition des scouts du Canada, les quatre aspects de celle-ci misent sur le développement de soi, mais aussi en pensant à autrui.
Comme vous pouvez le constater, plusieurs articles de la loi portent aussi sur le travail d’équipe. C’est qu’ensemble on peut créer un monde meilleur. Ça se fait avec le support de chacun d’entre nous.
Le travail d’équipe chez les adultes dans le scoutisme
N’oublions pas les bénévoles qui doivent impérativement travailler ensemble pour réaliser de grandes choses. Gérer une unité, un groupe ou même un district requiert plusieurs personnes qui doivent mener à bien leur mandat en ayant en tête les jeunes.
Il est capital que l’équipe fonctionne avec cohésion et efficacité. Nous le verrons dans le prochain paragraphe, mais une équipe dysfonctionnelle n’affecte pas uniquement les adultes, mais bien la qualité du scoutisme qui est directement liée aux jeunes. C’est pourquoi on dit souvent aux bénévoles de ne jamais régler leurs comptes devant les enfants et de faire ça professionnellement en maitrise.
Souvent, la motivation et le fonctionnement de l’unité ou du groupe reflètent les gestionnaires responsables.
Les dysfonctions d’une équipe
Qu’est-ce qui pourrait bien faire dérailler un projet ou briser une équipe? Parfois, le problème est tout petit, mais on le laisse grandir ce qui peut ajouter un poids énorme à la fin lorsqu’on le découvre. Voici quelques exemples qui s’entrecroisent souvent.
1) Manquer de confiance
Le manque de confiance ne vise pas uniquement soi-même, mais aussi la confiance envers les autres. Il s’agit ici alors de méfiance. Par exemple, si je n’ai pas confiance en mes patrouilleurs et que je fais tout moi-même, ils tiendront pour acquis que je dois tout faire.
Cela créera de la colère, de l’ignorance et une fermeture du patrouilleur et des autres membres de la patrouille.
En faisant confiance, on se concentre sur notre tâche principale, tout en aidant ses camarades.
2) Manquer de communication
Ce deuxième point est bien connu de tous, car il est souvent au centre de tous les conflits. Le manque de communication peut rapidement faire dérailler un projet. Imaginez qu’on vous a donné la tâche de trouver et réserver un chalet pour une semaine. Cependant, un autre membre de l’équipe a mal saisi l’information donnée et a lui aussi réservé un chalet. Vous vous retrouvez alors avec deux endroits différents dus à une erreur de communication.
À plus petite échelle, votre poste décide de faire une activité au Laser Quest durant un samedi du mois de juillet. La personne responsable de la réservation ne communique pas le cout de la réservation. Rendu sur place, tout le monde a eu du plaisir, mais vous vous rendez compte que la facture est 200 $ plus élevé que le budget prévu. Pour certains postes, ça peut passer plus doucement, mais pour d’autres ayant moins de moyens, le moindre dépassement peut faire très mal.
Dans ce scénario, l’adulte responsable aurait dû aussi faire le suivi, mais ce genre de problème arrive beaucoup plus souvent qu’on ne le pense. Le manque de communication dans le travail d’équipe entraine de la confusion, une perte de temps et parfois une perte d’argent. Il est donc important de rester en constant contact dans tous les aspects du projet.
3) Manquer d’engagement
Le désengagement dans une équipe survient lorsqu’il y a des frustrations qui planent. Cela peut être dû à un manque de communication, de confiance ou même de leadership. Un manque d’engagement des membres d’une équipe peut aussi survenir dans le cas d’un manque de clarté dans les objectifs ou des attentes demandées.
Si les rôles ne sont pas établis et que les objectifs sont vagues, fortes sont les chances que le projet n’avance pas puisque personne ne sait par où commencer.
Afin de renforcer l’engagement au sein de l’équipe, il faut un leader fort qui fera le pont entre les instances plus hautes et son équipe. Celle-ci doit aussi détenir les ressources et les connaissances nécessaires afin de mener à bien le projet. Et enfin, montrer de la reconnaissance en tout temps.
4) Manquer d’intérêt envers les résultats
Quand on s’en fout, on s’en fout. Lorsqu’un membre de l’équipe ne fait que du présentéisme, la qualité du projet est en jeu ainsi que l’imputabilité de toute l’équipe. L’une des erreurs courantes lorsque ce problème survient est l’exclusion du membre.
Que ce soit au travail ou chez les scouts, on ne devrait jamais exclure une personne à moins de faute grave. Dans le cas d’un désintérêt, il faut trouver une façon d’accrocher cette personne. Parfois, cela peut être aussi banal que de faire du découpage pour une pancarte ou de faire de la recherche sur le web.
Une personne désintéressée ne le fait souvent pas volontairement. C’est qu’il ou elle n’a pas trouvé sa flamme au sein de l’équipe et ne voit pas en quelle utilité son apport sera bénéfique. Il faut donc trouver un moyen d’impliquer cette personne au mieux que vous pouvez en joignant ses intérêts avec celui du projet.
Façons que le scoutisme améliore le travail d’équipe
1. Le travail d’équipe, dès le début
Le fonctionnement par petites équipes dès les castors. Dès le début chez les scouts, l’enfant est assignée à une petite équipe qu’on appelle, tout dépendamment de la branche, une hutte, une tanière, une sizaine, une patrouille ou une équipe. Les activités misent énormément sur le travail d’équipe. Tout au long de l’année, les enfants seront amenés à réaliser une partie de développement personnel, mais aussi beaucoup de jeux et de projet en équipe.
2. Le développement de qualités d’un leader
Tout au long de son parcours, les jeunes pourront obtenir un rôle de leader au sein de l’équipe. Cela ne veut pas dire qu’il ou elle peut tout diriger et faire à sa façon. Au contraire, ce sera un modèle pour ses membres et les plus jeunes. Celui-ci se doit de bien communiquer l’information, de ramener à l’ordre les débordements et d’agir comme le leader qu’on s’attend de lui ou elle.
3. La coopération sous forme de jeu et d’actions
L’un des éléments de la méthode scoute repose sur l’éducation par l’action. Cela veut dire que les jeunes apprennent selon l’expérience vécue. Que ce soit en camp, lors d’une présentation ou pendant des jeux, ceux-ci se développent par la pratique. Ils apprennent en faisant et non uniquement en écoutant. Cela est d’autant plus satisfaisant lorsque les jeunes réussissent et ont confiance en leur capacité, car ils savent ce qu’ils peuvent réaliser.
4. L’efficacité des uns et des autres
L’entraide est la forme d’efficacité la plus importante pour travailler en équipe. C’est ce que les jeunes apprennent tôt. Que ce soit pour faire une course de brêlage ou travailler de concert pour monter leur campement, si tout le monde fait sa tâche et aide son prochain lorsqu’il a terminé la sienne, tout se place comme un casse-tête.
5. L’acceptation des différences
Chez les scouts, on s’ouvre à tous. Le mouvement s’engage à adopter une politique d’inclusion pour tous et mise sur les forces de chacun. Dans le milieu du travail, c’est une qualité exceptionnelle que de voir au-delà de la couleur, des origines ou des handicaps. Trop de fois avons-nous vu des cas de racisme ou de discrimination au bureau ou même dans la rue. Le scoutisme s’engage à créer des citoyens meilleurs et ouverts!
6. Le plaisir est au rendez-vous
Les jeunes savent avoir du plaisir. Soit par eux-mêmes, en équipe et même en grand groupe. C’est une force que l’on retrouve chez beaucoup de scouts. Je connais des groupes d’amis qui se suivent depuis plus d’une dizaine d’années et ont toujours autant de plaisir. Et je vois de nouvelles amitiés se former chez des bénévoles adultes ayant le même champ d’intérêt, mais avec des forces différentes.
Somme toute, avoir un scout dans son équipe est une chance inouïe si l’on peut le dire comme ça. Et vous, quelles sont vos forces en travail d’équipe?